Turlututu, chapeau pointu…
La chapelle à la peau d’écailles sombres coiffe un promontoire du relief.
L’alentour est vaste de ses enfilades de vallées, ponctuées de quelques clochers, plantées de fermes, tachetées de prés bordés de forêts sombres.
Le chemin d’accès offre des vues semées de nuages rampant en lambeaux effilochés.
Large marche de pierre puis marche de bois, nous montons sur le plancher brut, franchissons la porte.
En ce petit sommet, la chapelle nous invite à une ouverture sur les friselis de frondaisons qui, au dehors, s’étirent en une chevelure dévalant la pente.
A gauche de l’ouverture, la Mère en pied (je la préfèrerais moins rose et un peu moins bleutée).
A droite un autel de pierre où perche une croix minuscule.
Tout est contenu dans une abside blanche dont les lignes nous emmènent vers la lumière des mouvements végétaux.
Dans la nef, nous nous asseyons sur des bancs de bois.
La charpente dit le haut en quelques nervures franches.
Ça sent bon.
Se retrouve ici la simplicité savante d’une église d’Aalto.
Les feuilles frissonnent et colorent la lumière de leur légèreté…
L’essentiel est dit,
Nous sortons.
Yves Perret
Carnets de voyage au Vorarlberg : Die Kapelle, Yves Perret
Voyage d’hier et de demain | Octobre 2022