La pandémie de Covid-19 est le prélude qui rend lisible le grand désordre du vivant que les humains organisent depuis le début de l’anthropocène et les bouleversements qui progressent inexorablement : le réchauffement climatique, la 6ème extinction de la biodiversité en tête, mais aussi l’emprise numérique qui abêtit.
L’urgence absolue est de ne plus s’en laisser conter par les puissants quels qu’ils soient, et ce faisant de cheminer tranquillement et courageusement vers un modèle de vie personnelle, professionnelle et de société, qui nous rapproche chaque jour un peu plus d’une réinsertion dans la chaîne du vivant.
Mardi 28 Avril 2020
“APRÈS-DEMAIN LA RECONVERSION ÉCOLOGIQUE DE NOS SOCIÉTÉS S’ENGAGERA”, une Bulle qui a donné le ton à ce cycle, sur la nécessaire adaptation au changement climatique de nos modes de faire et de concevoir, avec discernement, enthousiasme et dans l’action.
Merci à Christian Charignon pour ces moments incarnés de partage, d’alerte intellectuelle et de perspectives sur l’évolution de nos modes de vie et de faire, au vu de l’enchevêtrement des crises que nous vivons !
Cette Bulle nous a rappelé que nous sommes bien dans ce moment-là de l’histoire : chaque grande crise engendre son choc anthropologique, qui nous remet en contact avec notre corporéité, et donc avec nos essentiels.
A nous d’inventer collectivement de nouvelles manières de fabriquer l’abri humain, en respect et en lien avec le vivant… et de continuer à dé-confiner nos esprits !!
* “…Il (l’homme) peut anéantir des virus, mais il est désarmé devant des virus nouveaux qui le narguent, se transforment, se renouvellent…
Même en ce qui concerne bactéries et virus, il doit et devra négocier avec la vie et avec la nature.
L’homme a transformé la Terre, il a domestiqué ses surfaces végétales, il s’est rendu maître de ses animaux. Mais il n’est pas le maître du monde, ni même de la Terre.”
Extrait de la conclusion de Terre-Patrie. Edgard Morin/Anne Brigitte Kern.
* Nous sommes des homo-sapiens condamnés à rester en lien avec le vivant
* Le message qui est envoyé par nos décideurs est de relancer à tout prix la consommation, en dépensant ce qui ne l’a pas été pendant le confinement. Or, il faut bien qu’au lieu d’accepter de restreindre nos libertés, on accepte à restreindre notre consommation, en revenant à l’essentiel.
* Construire un nouveau récit pour vivre autrement
* MERCI ! Pensez-vous que les programmes de construction (et de réhabilitation) vont intégrer la qualité de vie (pour compenser les temps de confinement par exemple 😉 ) , d’autres critères en sus des critères actuels ?
* Les solutions sont relativement connues dans de nombreux domaines (Negawatt, Afterres, etc…). Avons-nous le temps d’attendre l’action politique ? Quels leviers avons-nous pour une action citoyenne d’envergure ?
* La pandémie met en exergue les écarts entre la réalité notre impact et nos actions
* Politiquement… Amplifier : par un réseau archi conscient ?
* Faire ensemble et concrètement
* Ce qui était inconcevable hier devient possible ?
* Imposer la modularité et le rapport à l’espace habitable externe, sortir des murs ?
Proposer d’intégrer de nouveaux chapitres (obligatoires) dans les programmes de construction pour poser les jalons de nouvelles exigences et offrir l’opportunité de proposer une foultitude de belles réponses aux professionnels du bâtiment.
Nous pourrions proposer des cahiers des charges ou des « programmes vierges » comme base de rédaction des prochains programmes de construction…
* Les Plu peuvent imposer des Servitudes de taille minimum des logements ; utilisons les outils juridiques existants avant d’en créer d’autres….
* Efficacité énergétique + augmentation des surfaces habitables = lutte pour la santé publique !
* Stabiliser les écosystèmes et renforcer la biodiversité
*Parmi ces principes passifs « actifs » pourrait-on étudier l’impact du choix de matériau capable d’absorber – relâcher de l’eau (terre…) et profiter du changement de phase pour absorber / relâcher des calories ?
*Pourrait-on requestionner les dimensions de nos « abris », nos espaces essentiels, les limites entre espace privatif, espace semi-privatif, la mutualisation possible d’ateliers… ? Redéfinir les limites de l’intimité et notre capacité à vivre ensemble. Les débats sur les clôtures dans les ZAC sont si virulents et illustrent la difficulté de lancer ces questionnements.
L’habitat participatif encore émergent mais de plus en plus plébiscité essaime des idées de partage dans des programmes classiques, des pistes intéressantes pour tous…
* Pour éviter l’étiolement du fait urbain, là où les sociétés humaines évoluent, il faut que la ville se remette en cause
Céline Roos & Hélène Ludmann, associées, Scop les 2 rives
Sur les questions de l’adaptation au changement climatique & cette vision systémique du projet urbain et de construction
> en formation certifiante et labellisée DDQE.
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