Directrice associée de MEDIECO
14 mai 2020
Merci à Claire-Sophie Coeudevez son intervention éclairante et sa pédagogie pour démêler le vrai du faux, et toujours dans une approche de prévention plutôt que de remédiation, en mêlant une bons sens sur les bons gestes et une éléments scientifiques.
Ces problématiques ne se limitent pas aux publics dits sensibles, nous voyons que nous sommes tous un public potentiellement vulnérable, cette problématique sanitaire nous affecte tous.
Ce sujet du renouvellement d’air est devenu emblématique de la crise sanitaire que nous vivons : en temps d’épidémie, le confinement dans les logements a été imposé à la population pour réduire le risque de transmission virale ; et la qualité de l’air inhalé dans les bâtiments est une question centrale.
Mais en des temps plus habituels et apaisés, nous passons aussi la majeure partie de notre temps dans des environnements clos. Le confinement habituel des locaux entraîne de façon générale une dégradation de la qualité de l’air dans les bâtiments, et une augmentation des teneurs en CO2 émis par les occupants – cumulés aux effets du mix des polluants caractéristiques de l’air intérieur.
*Confinement DANS le logement différent de confinement DU logement
*4 millions d’asthmatiques et 30% d’allergiques en France
*Qu’est-ce qu’on entend par surventilation ? quel débits ? de façon générale quel débit pour compris optimal entre QAI et consommation énergétique ?
*Quel est le débit réglementaire pour des salles de classe.
*Peu de dépassement du niveau réglementaire a beaucoup influé sur la QAI, il faudrait donc légèrement augmenter l’imposition réglementaire, non ?
*Gouttelettes, micro-gouttelettes, aérosols… comment réagissent les équipement dans les bureaux ?
La ventilation pourrait jouer un rôle dans la propagation du virus (aérosols) – le recyclage de l’air peut poser problème dans l’aération des bureaux, en permettant de ré-injecter les aérosols (même si ce n’est pas la principale source de diffusion, il faut s’en préoccuper).
*Au nom des économies d’énergie la ventilation hygro B n’est elle pas une aberration d’un point de vue de la santé ?
*Pouvez vous nous parler de la VMI (ventilation mécanique par insufflation) à la place de la VMC classique. Avantage ? Inconvénient ? & Quel avis sur les puits canadiens ?
*Le fait d’assainir les surfaces avec des produits de nettoyage plutôt « agressifs » ne va t’il pas nuire à notre environnement et donc nuire à notre santé à venir (effet rebond ou « boomerang »)
*La période permet de rappeler les bonnes pratiques : aération (ouvrir les fenêtres est essentiel) + renouvellement air mécanisé
*Actuellement, les filtres ont pour fonction l’assainissement de l’air extérieur uniquement, et la conception du renouvellement d’air réglementaire disperse les polluants dans tout le logement pour se diriger vers les pièces humides … Faudra-t-il à votre avis demain reconfigurer la conception de tous les systèmes pour maintenir la contamination par pièce ? Quid du coût économique de cette disposition.
*Repenser les espaces pour permettre une meilleure QAI
*Quid des autres sujets sanitaires que celui de la QAI ? ne serait-il pas intéressant de parler du bien-être dans un sens plus global ?
*On mesure la teneur en CO2 pour mesurer le renouvellement d’air dans les bureaux et les écoles (autrement dit le niveau de confinement intérieur), comment amener une prise de conscience des pouvoirs publics que c’est aussi nécessaire en logement ?
*Lutter contre le Covid-19, QAI compatible ?
Prise de conscience, meilleur renouvellement d’air des locaux, maintenance des systèmes. Mais attention aux mauvaises pratiques / aux fausses bonnes idées comme la désinfection massive des locaux : pourquoi pas sur les surfaces les plus exposées mais attention avec quoi on désinfecte et le champ d’application.
*La situation actuelle ne pourrait-elle pas permettre de revoir la réglementation sur la ventilation qui date de 1982 !!! Que font les ventilistes ? Il est dit depuis des années que les textes sont complètement obsolètes
*Quand on parle d’impact énergétique pour les cas en sur-ventilation, quel ordre de grandeur ? Autrement dit, est-ce si grave par rapport à garantir une bonne qualité d’air intérieur, et donc à la bonne santé des habitants ?
*Impact sanitaire QAI = 20 000 morts / an
*Il faut aussi agir sur le choix des matériaux intérieurs et des produits d’entretien.
*Donc l’impact financier n’est rien par rapport à la bonne QAI et la santé ! 🙂
*Que coûte la sur dépense thermique du bâtiment en France par an, laquelle induit aussi de la pollution…?
*Vive l’architecture sobre (en énergie, en produits, en déchets et en polluants)… Merci pour ces propos synthétiques et clairs. mais aussi pour tous les exemples et retours d’expérience proposés. Merci pour l’organisation de cette bulle. Je vous souhaite à toutes et tous un bon et grand bol d’air frais (et sain) 😉
Pour poursuivre ces réflexions et autres exemples à l’appui, nous vous informons des prochains événements que nous organisons en lien avec ces sujets :
*en formation à Strasbourg sur la ventilation et la qualité de l’air intérieur avec le BET Terranergie et ATMO Grand-Est cet automne
*& toujours la formation certifiante et labellisée DDQE , dans le cadre de laquelle nous programmons ces Bulles.
Vous pouvez retrouver les dates et lieux des formations dans notre agenda de la Scop les 2 rives, par ici !