Vincent COLIATTI est ingénieur thermicien spécialisé basse énergie et écoconstruction, au sein du BET Terranergie, expert en stratégie de conception passive, chercheur en efficacité énergétique dans le bâtiment, formateur DDQE.
5 mai 2020
Merci à Vincent Coliatti d’avoir animé cette troisième bulle avec la conviction qu’on lui connaît et qui donne envie de démystifier et de dépasser le système – avec preuve par l’exemple que c’est possible !
Avec l’enjeu central de la méthode : avoir une approche globale, avec l’utilisateur au centre des préoccupations, l’efficacité énergétique n’étant qu’une résultante.
Et ne pas se laisser happer et aller au-delà des seuls certifications & labels, différence entre calculs réglementaires et consommations réelles forcément restrictives dans la prise en compte de cette approche globale.
De l’importance de délier le vrai du faux dans des discours qui mélangent parfois les concepts.
« Les innovations high-tech, fortement consommatrices de ressources, permettent des économies d’énergie…. mais nous sommes toujours rattrapés par les limites physiques de la planète. Les scénarios de déploiement massif d’énergies renouvelables à l’échelle planétaire ne sont pas compatibles avec les quantités de ressources accessibles, notamment métalliques.
Concevons des constructions qui intègrent une économie sociale et locale, en écologie aussi bien à l’exploitation qu’à la construction (en frugalité), et avec pédagogie »
Arrêtons de construire pour construire : c’est une conclusion pas tant en contradiction avec nos métiers, si on profite de ce questionnement pour envisager l’acte de bâtir différemment !
*Merci Vincent pour cette comparaison scientifique et critique de ces 2 approches, cela nous permet de mieux faire le distinguo entre ces 2 visions, et de nous rappeler la nécessité de se baser sur des REX, du réel, pour consolider les hypothèses, dans une démarche globale.
*Pourquoi se restreindre au calcul des conso et, par exemple, ne pas inciter à la réalisation de programmes mixtes (avec des usages « productifs » et d’autres très consommateurs) ? Exemple : bureaux et logements ou les déperditions de bureaux seraient réutilisés par les logements..
*L’utilisateur au centre des préoccupations, l’efficacité énergétique n’étant qu’une résultante
*Quand on sait qu’une MOB bioclimatique bien conçue consomme 2 à 3 sterres de bois renouvelable avec le plaisir de voir une flamme dans son salon 2 mois par an ?
*Le chauffage est une erreur de conception
*Merci les Filles 😉 et bravo Vincent. Extrêmement clair, pédagogique et superbement illustré. Par delà les actions réalisées sur le terrain (étape première de tout apprentissage), j’admire ta qualité de transmission (étape secondaire pour permettre aux autres de le faire aussi).
*Il me semble que le secteur du bâtiment ne doit plus se restreindre à la recherche de « performance » car cette notion me semble très dévaluée dans les faits, mais que nous devons désormais viser l’excellence… Penses-tu que le secteur économique de la construction/réhab actuel est prêt à viser cela, dans sa grande majorité ou qu’il nous faudra encore attendre une ou plusieurs générations ?
*Taux de recyclage des panneaux solaires photovoltaïques en France aujourd’hui : 94%, sans terre rare… Taux de recyclage de votre cafetière ou autre D3E (déchet d’équipement électrique et électronique) … 72%
*Une limite du passif qui ne prend pas en compte vision matériaux & vision énergie grise
*La Moe est levier, sûrement, mais c’est au programmiste et AMO de porter ces intentions
*Est ce que le raisonnement sur la production vs la consommation pousse à limiter l’autoconsommation pour laisser gérer par les grandes centrales? qui ont plus de facilité à réguler? vs de la production diffuse sur toutes les toitures.
*Dès lors qu’on réduit DRASTIQUEMENT les besoins en chauffage, le chauffage électrique qui devient qu’un éventuel appoint n’est-il pas la meilleure des solutions (maintenance faible, réactivité, flexibilité, solution low-tech …) ?
*Le PFH… facteur humain = nécessité de REX pour consolider les hypothèses
*Tout ça ressemble à des usines à gaz énergivore au service de la consommation pour faire fonctionner nos économies occidentale avec des matériaux pas toujours écologiquement et socialement responsable – le débat low tech m’intéresse beaucoup, je suis 100% d’accord sur sa nécessité, mais il y a un gros problème d’assurabilité.
*Bâtiment positif, calcul complexe issu de la RT, qui dépend de paramètres pas forcément physiques (donc pas proche de la réalité)
*L’amortissement du surcoût en maison individuelle, est ce réservé à une élite sociale ?
*L’importance de la disponibilité des ressources pour créer des systèmes de production d’énergies renouvelables
*Quid REX sur le confort estival de l’école et des solutions mises en œuvre pour y répondre.
*Pourriez-vous nous préciser si la ventilation s’effectue par CTA double flux centralisée ou décentralisées ? Quels éléments ont motivé votre choix ?
*Quid de l’interdiction du chauffage électrique (ce qui est sous-jacent dans le label passiv haus en France)
Pour aller plus loin sur les questions de conception basse énergie nous vous informons que nous organisons avec Vincent Coliatti des formations courtes en classes virtuelles avant l’été, et en présentiel dès la rentrée sur :
*en formation à distance :
*en formation en présentiel :
*& toujours la formation certifiante et labellisée DDQE , qui intègre une session sur le sujet la conception passive et des écomatériaux.
Vous pouvez retrouver les dates et lieux des formations dans notre agenda de la Scop les 2 rives, par ici !